Want to send this page or a link to a friend? Click on mail at the top of this window. |
The contents of this page are published without the benefit of a French spellchecker. |
Affichée le mercredi 4 decembre 2002 |
La colère gronde en Haiti
Par RADIO CANADA
Mise à jour le mercredi 4 décembre 2002.
L'opposition avait appelé à la grève générale à la suite des affrontements de mardi. .
En Haïti, l'appel à la grève générale de 24 heures lancé par les opposants au régime du président Aristide a été largement suivi mercredi. Les commerces, les banques privées et le parc industriel ont fermé leurs portes alors que les banques d'État et l'administration fonctionnaient à Port-au-Prince. Aucun incident n'a été signalé. Les grévistes demandent le départ de Jean-Bertrand Aristide et la tenue d'élections. Le mécontentement à l'égard du président a donné lieu à des affrontements mardi soir qui ont fait une quinzaine de blessées à Port-au-Prince.
Les heurts sont survenus lorsque des partisans d'Aristide ont tenté d'empêcher le déroulement d'une marche antigouvernementale, qui marquait l'anniversaire de la mort du journaliste Brignol Lindor, tué l'an dernier par les partisans d'Aristide près de Petit-Goave. De nombreux manifestants ont été frappés à coup de barres de fer, de bouteilles et de pierres par des militants du parti Lavalas, la formation politique du président.
Les incidents de mardi ne sont que les derniers d'une série de violences dans plusieurs villes d'Haïti ces derniers mois entre adversaires et partisans d'Aristide. Le 18 novembre, une marche pacifique avait réuni au Cap-Haïtien, la deuxième ville d'Haïti, pour la première fois plus de 15 000 personnes, illustrant la montée du mécontentement.
La faillite des coopératives d'épargne populaire, la chute de la monnaie nationale, assortie d'une rumeur de saisie des comptes en devises, qui a provoqué un exode de capitaux de plus de 60 millions de dollars, ont favorisé ce mécontentement. À cela s'ajoutent les sanctions internationales après les élections présidentielles contestées de mai 2000 et l'augmentation constante du coût de la vie. Pour sa part, le président haïtien répète qu'il a été élu pour cinq ans et ne démissionnera pas. Jean-Bertrand Aristide a pris ses fonctions le 7 février 2001, après avoir déjà effectué un premier mandat mouvementé de 1991 à 1996 marqué par un coup d'État militaire sanglant.
Wehaitians.com, the scholarly journal of democracy and human rights |
More from wehaitians.com |